En France la lettre recommandée existait depuis 1829 avec apposition d'un cachet encadré R et en Prusse depuis 1849 avec cachet RECOMMANDIRT. En octobre 1870 l’administration postale prussienne lance en Alsace-Lorraine occupée l’expérimentation des étiquettes de recommandation. Le test a duré plusieurs années, avant que l’adoption de ce système ne soit généralisée par la poste impériale allemande en 1875. Quelques années plus tard, ces étiquettes sont universellement adoptées par l’Union Générale des Postes. Aujourd’hui encore, un siècle et demi plus tard, elles sont toujours utilisées dans de nombreux pays bien qu’elles disparaissent petit à petit avec les nouveaux outils informatiques.

L’ouvrage de Philippe Boutserin analyse les différents types d’étiquettes : cadre à lacets serrés (« Enge Schlingen »), lacets larges (« Weite Schlingen »), méandres (« Mit Mäander »), à feuilles de lierre (« Efeublätter ») ou encore à « à cadre droit ».

Les lettres recommandées anciennes attirent collectionneurs, en particulier les plus anciennes, datées de 1870-1871 lorsqu’elles sont affranchies avec des timbres d’occupation. En effet, seules quelques dizaines de lettres sont encore connues actuellement, en provenance de 40 bureaux de poste d’Alsace-Lorraine. Pour une trentaine d’établissements postaux, il s’agit de pièces uniques. L’étude des lettres recommandées nécessite une bonne connaissance des tarifs postaux et de l’évolution des affranchissements, en centimes à l’origine, puis en groschen et enfin en pfennige ; cet ouvrage fournit l’essentiel des informations utiles en la matière ainsi qu’un répertoire de l’ensemble des lettres recommandées connues jusqu’à la date de publication.

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